Ce projet de maison individuelle se situe dans un parc boisé de 1,7 hectares dans le Gard. Notre choix s’est orienté vers un projet de clos ouvert à l’intérieur du parc, qui s’inscrit dans la pente et prend la forme d’une longue bande de 40 m. Cette référence horizontale dépourvue de fenêtres, juste des percements, est un élément abstrait qui contraste avec la garrigue environnante, évoquant un mur en ruine sorti de terre. L’absence de fenêtres sur la façade ouest est permise par une enfilade de cours carrées de tailles différentes qui articulent la mise à distance du logement à son site. C’est en fait un intermédiaire formé de pièces extérieures disposées le long de l’ascension, qui prolongent tout en déterminant la mesure des espaces intérieurs.
Le logement est donc une enfilade d’espaces traversants entre le S-O et le N-E, un projet de mur en somme, qui définissent des volumes capables. Cette évidente simplicité, entre l’enveloppe en parallélépipède rectangle et l’enfilade brute de pièces cache cependant une certaine complexité. En effet, à la manière d’un mas ancien, la perception spatiale est biaisée, l’évidence structurelle n’est pas intelligible par l’habitant, car tout y est décalage et changement de proportion par la variation des cours, véritable matrice du projet.